Par Jean-Noël Ferrié
Questions internationales n°53, « Printemps arabe et démocratie »
Ce que l’on a nommé le « Printemps arabe » doit être considéré dans sa diversité et dans ses limites. Le terme de « révolution », qui l’accompagne souvent, pourrait nous faire accroire que nous avons eu affaire à une série d’insurrections libérales bouleversant profondément les données sociopolitiques des différents pays concernés. Il s’en faut de beaucoup que ce soit le cas. A l’instar de Bertrand Badie, il vaut donc mieux parler de « commencement »[1].