Etranger à soi-meme, étranger au monde ? une lecture de L’étranger de Camus

26 octobre 2011

« La vocation essentielle de l’écrivain réside dans une croisade impitoyable contre l’hypocrisie, la dissimulation et le mensonge. » André Brink.

Je vous pose la question : qui n’a jamais été, à la lecture de L’étranger, littéralement ébranlé par ce personnage, hors normes, curieusement prénommé Meursault ?

Contraction de mer-sol-soleil­, ce seul nom pour l’un des personnages les plus célèbres de la littérature française, montre d’emblée toute l’ambiguïté de cette silhouette littéraire qui s’exprime tout au long du texte, à la première personne du singulier, tout en jouant sur un présent de l’indicatif qui annule toute distance dans le temps. Dans son “Explication de L’étranger“, (Situation I), Sartre souligne l’un des aspects du rôle de Meursault : « le procédé de M. Camus est tout trouvé : entre les personnages dont il parle et le lecteur il va intercaler une cloison vitrée.

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