Tereza Batista de Jorge Amado

Voilà bientôt quarante ans que Jorge Amado a écrit l’histoire de Tereza Batista et dix qu’il est mort. Cette édition est la troisième chez Stock, après celles de 1974 et 1991, où le titre original est justement raccourci aux seuls nom et prénom de l’héroïne quand, en brésilien, Tereza Batista cansada de guerra, «fatiguée de guerre», ainsi qu’on en est veuve, sonne comme «cantiga de guerra», chant de guerre. À la relecture, c’est pourtant bien de fatigue, de guerre et de chansons qu’il s’agit. Et ce ne sont pas les deux dernières pages en clin d’œil d’un happy end convenu, lorsque le livre rejoint les règles du feuilleton qu’il feint d’être, qui rédiment d’une immense fatigue (la lassitude est pour les personnages, le lecteur, lui, en redemande).

Jean-Baptiste Harang

Print Friendly, PDF & Email