Les tribus libyennes arbitres du pouvoir

Dans la soirée du mardi 15 février 2011, des citoyens de Benghazi, deuxième ville de Libye, s’étaient rassemblés pour exiger la libération de Me Fethi Tarbel. Représentant des familles de prisonniers morts en 1996 lors d’une fusillade à la prison d’Abou Salim, à Tripoli, cet avocat avait été arrêté, officiellement « pour avoir répandu une rumeur selon laquelle la prison était en feu ». Sa libération n’a pas calmé les esprits, et des appels à une « journée de la colère » le 17 février ont circulé. Le jour dit, et à l’exemple de ce qui se passait ailleurs dans le monde arabe, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue.

Ni les arrestations, ni les tirs à balles réelles, ni le recours à l’aviation n’ont pu ramener le calme. L’intervention à la télévision du colonel Mouammar Kadhafi, le 22 février, et ses menaces d’une guerre civile si le calme ne revenait pas, ont accru la détermination des manifestants.

Ali Chibani

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