Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, et les représentants des cultes, vendredi 15 avril, au ministère de l’intérieur.Reuters
Après plusieurs semaines de polémiques et de divergences affichées au sein du gouvernement et de la majorité, le ministre de l’intérieur, chargé des cultes, Claude Guéant, devait livrer, vendredi 15 avril, les conclusions plutôt consensuelles adoptées à ce stade par l’exécutif pour “renforcer la cohésion sociale” et ouvrir la perspective d’“une France rassemblée”.
Devant les représentants des cultes réunis place Beauvau, M. Guéant devait déployer la ligne “modérée”, tenue ces dernières semaines par François Fillon, François Baroin ou Alain Juppé, remiser les propos va-t-en-guerre entendus depuis le lancement du débat à la mi-février et prendre ses distances avec l’approche législative et contraignante défendue par le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, à l’issue du débat du 5 avril.
Après un long hommage rendu à la laïcité à la française, gage de “cohésion nationale”, et aux “grands équilibres” garantis par la loi de 1905, notamment pour le financement des lieux de culte, M. Guéant reconnaît un besoin de “sérénité” et d’“attention”.
Le ministre, qui, à plusieurs reprises, a lui-même semé le trouble parmi les tenants d’une laïcité “positive” en évoquant les “problèmes posés par l’accroissement du nombre de musulmans” ou en exigeant la neutralité religieuse pour “les usagers des services publics”, admet avoir été “sensible” aux arguments de ses interlocuteurs religieux.