Grande messe en ut mineur KV 427 de Mozart

L’œuvre retenue à l’écoute aujourd’hui est souvent considérée comme le deuxième point culminant des compositions sacrées de Mozart (1756-1791), après – ou à côté de ! – son célèbre Requiem.

Si le Requiem composé sur son lit de mort en 1791 était pour lui comme une dernière offrande à Dieu, Mozart considérait sa messe en ut mineur (ou Grande Messe) écrite en 1783 comme la réalisation d’une promesse, celle d’écrire une grande œuvre sacrée pour remercier Dieu de lui avoir permis d’épouser Constance après sa maladie (août 1782). Et si l’hagiographie mozartienne a largement mis en valeur le Requiem et la terrible légende entourant sa genèse (mais ô combien fascinante pour les romantiques !), la messe en ut ne mérite pas d’être reléguée parmi  les œuvres de second plan. Car contrairement à l’ultime partition du génie autrichien, dont seulement la moitié des mouvements lui sont attribués, la messe procède intégralement de sa plume. Et le style, quoique très variable d’un mouvement à l’autre, s’en ressent sensiblement par une continuité dans la splendeur et la puissance.

Mozart

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