En Algérie, la Toile critique le processus de réforme

Abdelaziz Bouteflika

Annoncé lors du discours du 15 avril du président algérien Abdelaziz Bouteflika, le processus de réforme a été lancé samedi 21 mai avec le début des travaux de l’Instance de consultations nationales sur les réformes politiques.

Sur la Toile algérienne, des critiques n’ont pas tardé à s’exprimer, malgré la tentative du président de l’instance, Abdelkader Bensaleh, de clarifier les règles du jeu pour éviter toute polémique (voir à ce sujet l’article du  quotidien L’Expression).

“Cette démarche a démarré du mauvais pied. Outre le choix contestable et contesté de son président et de son assistant, la commission Bensaleh sera boycottée par les principaux partis de l’opposition, le Rassemblement pour la culture et la démocratie et surtout le Front des forces socialistes que le pouvoir a tenté de séduire pour accorder une crédibilité à la démarche du chef de l’Etat”, estime dans son éditorial le journal électronique Algérie Focus.

UN PRÉSIDENT CONTESTÉ

Les premières critiques portent ainsi sur la personnalité du président de la commission, Abdelkader Bensalah. Sur la page Facebook du groupe Envoyés spéciaux algériens, Nacer N. qualifie M. Bensalah d’“homme du système, qui ne croît pas lui-même au changement”.

Algérie, marche du 12 février

Une critique qui rejoint celle d’Ali Yahia Abdenour, président d’honneur de la commission nationale pour le changement et la démocratie – CNCD créée le 21 janvier et animateur des marches du samedi pour le changement du système et pour la démocratie. “Il est un simple facteur et employé qui a deux subalternes, notamment, un général et un membre d’un parti politique qui fait partie du système… Le président de la République devait désigner une personnalité indépendante pour cette mission”, a-t-il ainsi dénoncé.

Le Monde

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