Depuis hier il semblerait qu’internet soit coupé en Syrie, les militants de l’opposition craignent que le régime plonge le pays dans l’obscurité pour mieux frapper. C’est dire l’importance des images et de leur circulation dans les conflits. Comme si faute de lieu pour manifester et d’armes pour lutter, internet était le foyer de la résistance.
Si la Syrie est coupée d’internet, est-elle pour autant coupée du monde ?
Aujourd’hui commence justement au Forum des Images le festival Un état du monde et du cinéma, qui consacre une large place au cinéma syrien. Cinéastes, artistes et reporters sont peut être les premiers artisans de la mémoire contemporaine. Nous recevons aujourd’hui justement deux réalisateurs syriens Meyar Al Roumi et Hala Abdalla et une grand reporter tout juste revenue d’Alep, Florence Aubenas.
Comment se faire le témoin d’une guerre ou d’une révolution en marche ?
Mais comme les premiers témoins sont les acteurs eux même, nous accueillons aussi Hassan Mody (Kamal Abou Ali) réfugié syrien qui vient d’arriver en France, déserteur de l’armée, qui nous avait déjà livré son témoignage lors de notre matinale spéciale à la frontière syrienne.
Meyar Al Roumi, Halla Allabdala, Hassa, Florence Aubenas © Radio France
Meyar Al-Roumi
Réalisateur syrien, son film Un cinéma muet (2001) est projeté le dimanche 9 décembre dans le cadre du Festival Un état du monde et du cinéma au Forum des Images
Florence Aubenas
Journaliste, Grand reporter pour le quotidien Le Monde en Syrie notamment.
Marraine du Festival Un état du monde et du cinéma au Forum des Images
Hala Alabdalla
Réalisatrice, documentariste, porte-parole de toute une génération de cinéastes anonymes de la révolution, participe le 7 décembre à la table ronde: La création cinématographique en Syrie à la lumière de la révolution, dans le cadre du Festival Un état monde et du cinéma au Forum des Images
Hassan
Réfugié syrien
Invité(s) :
Florence Aubenas
Meyar Al- Roumi
Hala Alabdalla