Aux Assises du roman, le merveilleux moment Rosetta Loy

Rencontre des écrivaines Laure Adler et Rosetta Loy, lors des Assises internationales du roman, organisées à Lyon jusqu'au 29 mai 2011.

Rencontre des écrivaines Laure Adler et Rosetta Loy, lors des Assises internationales du roman, organisées à Lyon jusqu’au 29 mai 2011.D.R.

Que se disent deux écrivaines, quand elles se rencontrent pour la première fois ? Mercredi 25 mai, Laure Adler journaliste, historienne et biographe interviewait en tête-à-tête, Rosetta Loy, une des figures majeures de la littérature italienne contemporaine. C’était aux Assises internationales du roman, organisées à Lyon par Le Monde et la villa Gillet, devant un public très nombreux et particulièrement attentif.

Une génération sépare ces deux femmes et surtout une guerre, le deuxième conflit mondial, qui occupe une place centrale dans l’œuvre de Rosetta Loy. Née en 1931, l’écrivaine remarque qu’elle est aujourd’hui “la plus vieille [invitée] du festival” et qu’elle “porte sur ses épaules” le poids de l’histoire.

Dans sa vie, elle a fait beaucoup de recherches sur ce qui est arrivé aux juifs d’Europe dans les années 1930 et 1940, sur les lois raciales que l’Italie a adoptées juste après l’Allemagne et sur cette montée de l’antisémitisme qui a abouti à de terribles massacres. Toute son œuvre littéraire est nourrie par celle de Primo Levi, qu’elle considère comme “le plus grand des écrivains italiens”. L’auteur de Si c’est un homme (Pocket, 1988), témoignage sur son incarcération à Auschwitz et surtout du livre Les Naufragés et les Rescapés (Gallimard, 1989), a été une révélation pour elle.

Le Monde

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