L’ENA Hors les murs – n°414, septembre 2011
Alors que le terme de « révolutions arabes » s’est popularisé, il est intéressant de considérer l’évolution actuelle de l’Egypte. On peut la décrire de la façon suivante : l’afflux de manifestants place Tahrir entraîne le départ d’Hosni Moubarak, non pas parce que les manifestants l’auraient chassé – même s’ils sont incontestablement à l’origine de sa chute – mais parce que les militaires lui ont fait défaut, préférant, à tout prendre, le coup d’Etat à la répression. Il n’en découle pas que les militaires soient une force révolutionnaire et encore moins que la révolution ait triomphé en quelque manière. Ce fut, au contraire, le début de sa fin.